Tarija est une ville moyenne de la Bolivie méridionale, située à une altitude de 1.800 mètres, à mi-hauteur du versant oriental des Andes. L’hiver y est parfois rude, mais de courte durée, et l’été peut y être très chaud. La ville, traversée par le rio Guadalquivir, s’est fortement agrandie suite à la fermeture de nombreuses mines dans la partie haute des Andes et à la découverte de gisements de gaz près de Tarija, . La Ville compte plus de 300.000 habitants. Les familles issues de cette immigration y vivent dans la précarité.

Depuis une trentaine d’années, le quartier de Morros Blancos s’est gonflé de milliers de familles rurales ou minières qui ont quitté leurs villages pour trouver à Tarija du travail dans le domaine des hydrocarbures. Malheureusement, très peu y sont arrivés et aujourd’hui ces familles déracinées et désillusionnées vivent dans une grande pauvreté économique et sociale. Les nouveaux venus s’installent de plus en plus loin des services d’eau et d’électricité de la ville en construisant des maisons de fortune sur des terrains non autorisés.

La population cible d’El Amanecer est constituée d’enfants et d’adolescents travailleurs et exploités, ainsi que de leurs familles nombreuses, souvent monoparentales et vivant sous le seuil de la pauvreté. En effet, dans ces conditions, beaucoup de familles se désunissent, beaucoup de mères seules n’ont d’autre choix que de faire travailler leurs enfants et à cela s’ajoute les habituels problèmes sociaux que sont l’alcoolisme, la violence familiale, la non-scolarisation des enfants, le décrochage scolaire, les drogues et l’exploitation infantile.