La situation à Tarija

Septembre 2020

Ce mois-ci l’épidémie semble avoir atteint un plateau en Bolivie, mais le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes et le chaos qui règne dans les hôpitaux (par manque d’équipements, de tests, d’oxygène et de médecins) ne permettent toujours pas d’envisager la normalisation du pays ni la réouverture des écoles. Depuis bientôt 6 mois, des milliers de familles ont perdu leur emploi et sont pratiquement condamnés à survivre sans revenus, tandis que le Ministère de l’Education vient de décréter la fermeture anticipée de l’année scolaire 2020.

Au final les enfants boliviens ne seront donc allés que 6 semaines à l’école cette année, du 3 février au 13 mars, et la plupart des familles que nous aidons au centre Amanecer de Tarija sont aujourd’hui obligés de rester chez eux, sans travail, sans école et dans des conditions de vie très difficiles, souvent entassés à 5 ou 6 dans seulement une ou deux pièces.

Face à cette situation d’exception nous avons d’abord organisé entre avril et juillet trois opérations de distributions de vivres pour les familles les plus démunies, en coordination avec notre partenaire EDYFU et l’équipe du centre Amanecer que nous soutenons. Aujourd’hui nous en commençons une quatrième grâce à vous.

1er juin 2020

Les familles avec qui nous travaillons ont vraiment du mal. Certaines n’ont carrément plus de vivres chez eux, plus d’argent pour en acheter. Heureusement il y a toujours cette solidarité entre voisins. Ils se prêtent du riz, de la farine, du sucre. Un certain nombre sort quand-même régulièrement pour chercher quelques heures de travail. C’est interdit  mais quand on a faim….

Message de Vincent Dahier, directeur du centre

21 avril 2020

Actuellement, il n’y a plus aucun enfant au centre « El Amanecer » depuis le vendredi 20 mars (confinement général obligatoire) mais le personnel s’est mobilisé et organise des activités de distribution de vivres dans les quartiers. L’assistance sociale assure le suivi de certains cas ou de certaines familles, soit par téléphone, soit pendant la distribution des vivres.

Depuis ces deux dernières semaines, nous ne distribuons plus de vivres car les familles les plus pauvres, les mamans avec enfants et les personnes âgées reçoivent différentes aides de l’état (environ 70 € par enfant et 58 € pour les plus de 65 ans). Cependant, pour recevoir ces aides dans les banques ou a domicile, beaucoup de familles ont réellement besoin de soutien (même si la bureaucratie a pour une fois été réduite au minimum) et là, le personnel social, juridique et technique des deux centres est mis à contribution.

Message de Vincent Dahier, directeur du centre

3 avril

« En ce qui concerne le coronavirus, la situation en Bolivie, comme partout ailleurs, est très grave. Toute la population suit les dispositions dictées par le gouvernement, nous avons une quarantaine totale, il n’y a pas de circulation de véhicules et les emplois publics et privés sont à l’arrêt.

C’est pourquoi nous ne pouvons pas aller travailler au centre de El Amanecer. Il n’y pas d’école non plus. Les enfants restent donc chez eux, avec leurs familles. »

Message de Giovana Camacho Gazon, assistante sociale

« Le comento que en Bolivia la situación sobre el coronavirus es muy grave como en el resto del mundo. Toda la población está cumpliendo con las medidas dictadas por el gobierno, tenemos cuarentena total, no hay circulación de vehiculos, los trabajos publicos y privados estan suspendidos. Es por esto que en el Amanecer no estamos yendo a trabajar, los niños se quedan en sus casas con sus familias, tampoco hay escuelas, entonces estan todo el dia con sus familias. »

Mensaje de Giovana Camacho Gazon, nuestra trabajadora social